La guerre contre les passoires thermiques

Si vous désirez continuer de louer votre appartement à Rennes, alors vous devez vous assurer de respecter les nouvelles normes énergétiques. En effet, le loyer des logements classes F et G est déjà bloqué, et la guerre contre les passoires thermiques ne fait que commencer.
 
Après le blocage des loyers des passoires thermiques, l’interdiction de relouer
 
En vertu de la loi de la lutte contre le dérèglement climatique publiée au Journal officiel du 24 août 2021, les propriétaires de logements obtenant une étiquette F ou G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne peuvent plus augmenter leurs loyers depuis cette date.
 
Pour rappel, tous les propriétaires sont tenus de faire effectuer un DPE par un certificateur agréé lorsqu’ils souhaitent louer ou vendre un bien immobilier leur appartenant.
 
Plusieurs autres mesures échelonnées sont prévues avec pour objectif avoué la lutte contre les passoires thermiques. Le gouvernement estime que cela devrait contraindre à court terme les propriétaires de tels logements à changer le système de chauffage ou à effectuer une rénovation énergétique de leurs biens.
 
Ainsi, à partir de 2023, les propriétaires ne pourront plus relouer leur logement à la fin du bail si sa classe de performance énergétique est égale à G, soit une consommation énergétique supérieure à 450 kWh/m2/an.
 
De même, les logements ayant obtenu une étiquette G - mais cette fois-ci au nouveau DPE - ne pourront plus être reloués en 2025. Et en 2028, ce sera le tour des logements classés F.
 
Afin de pouvoir avoir un référentiel commun pour l’application de la loi à partir de 2025, tous les DPE réalisés avant le 30 juin 2021 devront être de nouveau réalisés avant le 31 décembre 2024.
 

Les investisseurs préfèrent vendre plutôt qu’entreprendre la rénovation

Selon l’Ademe, les passoires thermiques représentent 17 % du nombre total des résidences principales et de nombreux studios et T1 appartenant majoritairement à des investisseurs immobiliers sont également dans ce cas. 
 
Il n’existe malheureusement pas de statistiques concernant l’efficacité de ces mesures contraignantes. Il est donc impossible de savoir si elles ont un effet concret et poussent les propriétaires à rénover leur logement du point de vue énergétique.
 
Au contraire, 16 % des logements mis en vente ont une étiquette F ou G et de nombreux investisseurs préfèrent vendre leurs biens plutôt que d’entreprendre une rénovation énergétique onéreuse qui grèvera la rentabilité de leur investissement. D’autres n’ont tout simplement pas les moyens de faire réaliser les travaux nécessaires, généralement coûteux, et sont donc contraints de vendre.