Saint-Malo : l’immobilier se porte bien, avec des prix de vente en hausse de 14,2 % en un an
Depuis le début de l’année, le marché immobilier se stabilise en Bretagne. Mais à Saint-Malo, on peut dire que le marché local se porte à merveille avec des prix de vente qui ont augmenté de 14,2 % en l’espace d’un an. Avec une telle augmentation, il n’est pas évident d’acheter un appartement à Saint-Malo.
Le littoral breton comme refuge face à la crise
Saint-Malo est la commune de Bretagne qui a connu la plus forte progression des prix sur les appartements anciens et les maisons. Les prix de vente des appartements anciens ont augmenté de 12,8 % contre 10,2 % pour les appartements dans le neuf. En ce qui concerne les maisons anciennes, leur prix a subi une hausse impressionnante de 19,7%. Les terrains à bâtir ont quant à eux augmenté de 4,9%.
Pour expliquer la hausse des prix de l’immobilier à Saint-Malo, il faut s’intéresser à la pandémie de Covid-19. Entre 2019 et 2022, on constate que les acheteurs franciliens ont investi allègrement à Saint-Malo. En outre, ces derniers disposent d’un pouvoir d’achat généralement élevé. Parmi les acheteurs, deux profils se démarquent distinctement : les retraités (ou futurs retraités) et les cadres.
Par ailleurs, beaucoup de personnes ont fini par comprendre que la qualité de vie est meilleure le long du littoral. Premièrement, il est agréable de vivre là où nous passons habituellement nos vacances. Deuxièmement, Saint-Malo et les villes limitrophes sont perçues comme des lieux de refuge dans lesquels toute future pandémie ou crise deviendraient plus supportables.
Une hausse des prix et un marché qui ralentit
Outre la hausse des prix, les indicateurs démontrant que le marché immobilier malouin ralentit sont nombreux. En effet, bien qu’il y ait toujours plus de demandes que d’offres, ce dernier a pris un nouveau virage. Selon Pierre-Luc Vogel, notaire à Saint-Malo : « Nous ne sommes plus dans le même rapport de force. Les achats sur un coup de téléphone, ça n’arrive plus. Le marché est au ralenti, tant sur les prix que sur les volumes de ventes ».
Parmi les signes de ralentissement, Pierre-Luc Vogel évoque l’hésitation importante des candidats à un achat dans l’immobilier, ainsi que l’augmentation des taux d’intérêt doublés de ceux de l’inflation. Pour finir, l’indice de confiance des ménages est en chute libre selon l’INSEE. « Il est proche du plus bas niveau, lequel a été enregistré en 2007. Or, il faut rappeler que le marché immobilier reflète la confiance dans l’avenir, car les acheteurs s’engagent sur du long terme ».
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