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La hausse du taux d’usure a permis de débloquer le marché immobilier

Notre agence immobilière de Saint-Malo fait le point aujourd’hui sur les taux de crédit immobilier. Depuis le 1er octobre, le taux usure est passé à 3,05 % pour les prêts immobiliers dont la durée est supérieure à 20 ans. Cette augmentation devrait débloquer certains dossiers qui ne passaient pas avant.
 

Les courtiers en crédit restent inquiets malgré la hausse du taux d’usure

Le 27 septembre dernier, le gouverneur de la Banque, François Villeroy de Galhau, avait confirmé devant la Commission des finances de l’Assemblée nationale qu’une augmentation exceptionnelle des taux d’usure n’était ni nécessaire, ni souhaitable.

Pour la parution le 30 septembre des taux d’usure du dernier trimestre, la Banque de France s’est contentée d’appliquer la formule prévue par la loi. Rappelons que les taux d’usure correspondent aux taux maximums, assurances et frais compris, auxquels les banques peuvent prêter.

Ainsi, le taux d’usure pour les prêts immobiliers inférieurs à 20 ans a augmenté de 43 points de base pour passer à 3,03 %. Pour les prêts d’une durée supérieure à 20 ans, le taux d’usure est passé à 3,05%.

La Banque de France a indiqué que cette hausse importante devrait permettre de sortir un bon nombre de dossiers de crédit en attente depuis ces dernières semaines.

Les courtiers en crédit et les professionnels de l’immobilier rappellent le risque qui pèse sur l’accès au crédit immobilier lié aux taux d’usure en période de forte remontée des taux de crédit, notamment pour les foyers modestes et les personnes âgées.

En effet, le taux d’usure est mis à jour chaque trimestre et calculé en faisant la moyenne des taux de crédit constatés au niveau des banques commerciales les trois mois précédents augmentée d’un tiers.

Lorsque les taux sont bas et augmentent fortement de mois en mois, les TAEG pratiqués deviennent au cours du trimestre très proches des taux d’usure, voire finissent par les dépasser. D’où la situation de blocage et la demande des professionnels de l’immobilier de révision de la formule de calcul du taux d’usure ou d’un ajustement mensuel de celui-ci.

Une manifestation avait même été organisée devant la Banque de France par les courtiers qui ont finalement été reçus par son gouverneur. Ce dernier leur a promis la mise en place de réunions de travail sur le sujet. À l’issue de cette réunion, l’Union des Intermédiaires de crédit (UIC) s’est félicitée du changement de ton de la banque de France.

Un répit qui risque d’être de courte durée

De leur côté, les courtiers, qui vivent les refus au jour le jour, annonçaient le rejet de près d’un dossier sur deux avant la remontée des taux d’usure le 30 septembre. Ce chiffre avait par ailleurs été contesté par la Banque de France.

Les professionnels de l’immobilier se félicitent de cette hausse exceptionnelle du taux d’usure qui va permettre de débloquer beaucoup de dossiers en attente. Mais ils restent réservés sur son impact qui risque d’être éphémère dans la mesure où les taux d’intérêt continuent d’augmenter fortement.